Balade au clair de lune

Man Ray

Elle disait: " Mon corps me tient tête, me fait souvent l'affront, de tourner les talons, de partir à l'aveuglette "
Moi c'est ma tête qui s'en va où je ne l'attend pas, prévisible espoir des tendances oubliées.
Elle s'en va au détour des affres de l'amour, angoisse mon corps des jeux sans détours
Elle tourne les yeux des souffrances déliées, elle force le trait des passages ratés
Des histoires, recréées
Des miroirs, flouttés
Des miettes, éparpillées

Moi c'est ma tête qui s'en va où je ne l'attend pas, prévisible espoir des tendances oubliées.
Moi c'est mon corps qui brûle de ne pouvoir aimer, les flashs qui nous bousculent, et nos sombres péchés.

Elle s'oublie, elle s'emballe et nos pas qui détallent
Elle s'appuie sur ses anges, mais les ailes se tranchent
Elle s'ennuie dans ses songes, de ces cris qui la venge
Elle te prend dans ses bras, un grand vide la ronge
Elle s'en va

Moi c'est ma tête qui s'en va où je ne l'attend pas, prévisible espoir des tendances oubliées.
Moi c'est mon corps qui brûle de ne pouvoir aimer, les flashs qui nous bousculent, et nos sombres péchés.

Elle s'épuise... Se ravise
Elle s'éteint ce matin
Sous les flammes, les drapeaux
Ne sera pas un flambeau
Elle se glisse dans la peau
De ces sombres héros
Qui meurent plus qu'ils ne pleurent
Sur ma vie, je me meure

Moi ... c'est ma tête qui s'en va où je ne l'attend pas, prévisible espoir des tendances oubliées.
Moi c'est mon corps qui brûle de ne pouvoir aimer, les flashs qui nous bousculent, et nos sombres péchés.
Moi c'est ma vie qui part, et mes yeux qui se ferment sur un corps qui sépare, les rêves et la terre.
Moi c'est les cris qui partent de ma bouche sans chercher les évidences qui paraissent aux peaux qui se caressent.

Elle disait: " Mon corps me tient tête, me fait souvent l'affront, de tourner les talons, de partir à l'aveuglette "