White sleep
Le sommeil blanc peut t'envahir à chaque instant.
Tu crois partir, mais tu n'es pas mort, vraiment.
Le sommeil blanc est un loup qui rode
Les yeux brillant fixant le moment propice
Pour te cueillir alors que tu te débats encore.
Il est comme une ombre invisible qui plane.
Dans ton sommeil au dessus de ton corps diaphane
Il entre par tous les pores de ta peau,
Dans ton corps il est comme un brouillard d'automne.
Une vapeur suspendue, un moment interdit
Une fois dedans,sans crier gare il allume un feu,
Couleurs chaudes et vives qui te feraient danser.
L'illusion d'une chaleur, d'un foyer.
Pendant un temps, le rouge, l'orange te font valser.
Puis le temps passe et le feu se tarie
Il t'a prit toute ton énergie et te voilà sans ressources.
Ne reste alors que la cendre, et le gris
Le froid envahit l'espace, le vent érode tes organes.
Le sommeil blanc n'en a pas finit.
Il rode à travers tes veines, il se dirige vers le meilleur.
Il veut pouvoir à jamais s'emparer de ton coeur.
La rencontre aura lieue, elle est inévitable.
La bataille s'engage alors, lutte des deux côtés.
Il y a là, bien plus que l'envie d'une victoire.
C'est la vie ou la mort qui en sera l'issue.
Le combat est silencieux, invisible aux yeux de la plupart.
Certains pourtant on sentit le souffle du mal qui rode,
La lumière du bien qui faiblit.
Il est douloureux, long et sans pitié.
Pourtant nous voici tous les armes à la main.
La conscience qu'elles sont ensanglantées
Ne nous apparaîtra qu'après
Il faudra d'abord que la frénésie soit passée.
Après la bataille, que restera-t-il de ce sommeil blanc qui nous a tué.
Que restera-t-il de nous, notre coeur.
Sera-t-il capable de se régénérer, de battre à nouveau
De s'enflammer
Sera-t-il éteint et silencieux à jamais bien que vivant mais pas survivant.
Survivra-t-il à la prochaine bataille que le sommeil blanc dessine déjà au loin.
Il n'est pas un nuage, il n'est pas vaporeux
Il n'est pas paralysant, ni crispant
Il s'impose pourtant, il effraie sa proie
Il est toujours déjà trop tard quand on le voit
Pourtant, jamais notre coeur n'est perdu
Tant que l'on s'engage encore et toujours dans la bataille.
On pourrait arrêter, et se laisser aller,
On pourrait subir et se laisser mourir.
Mais non, nous sommes là pour ça.
Gardien du phare, guettant ce sommeil blanc.
Qui revient inexorablement.
Condamnés à regarder l'horizon, le désert
Attendre le retour, savoir qu'il reviendra.
Dernier rempart de la vie, dernier espoir avant l'oubli.
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