Ma compagne
Elle a dans les yeux une confiance absolue, une franchise insolente.
On s'étaient rencontrées, d'abord croisées, non sans indifférence, mais avec tout de même une certaine nonchalance. On ouvre parfois des portes sans savoir que cela va surement changer une part de notre vie, on les ouvre tous les jours ces portes, même nouvelles, même inédites sans y prêter attention.
Si l'on savait, est-ce que l'on prendrait le temps ? Savourerait-t-on cet instant ? Peut être aurais-je mémorisé les contours, les couleurs de cette porte qui me menait vers toi. J'aurai imprimé dans ma mémoire à l'encre indélébile la sensation de la poignée dans ma main, la résistance et l'ampleur de mon mouvement, les veines du bois et ses sillons. Mais aussi le bruit, libérateur, faisant du probable une réalité, reliant l'imaginaire au palpable.
Mais je ne savais pas, et je ne me rappelle pas cette porte, mes souvenirs sont plutôt flous, inconséquents, mouvants sans pour autant réussir à ternir ce que je voyais.
Tel un couloir unique, droit, menant vers toi, j'ai occulté ce qui existait autour. Pourtant tu n'étais vraiment pas seule et dans le charme de l'enfance et la jeunesse, la concurrence était rude. Mais c'était tel un songe, une jeunesse endormie, triste ou malingre et toi, tu étais la vie qui m'appelait.
Je te voyais et je savais que tu m'attendais, que tu m'appelais mais la vie, cette vie, impatiente, mouvante, excitante, je ne l'ai pas saisie dans mes bras, parfois c'est simplement que la vie fait peur.
Je t'ai laissée, je suis partie en sachant que tu m'en voudrais.
J'ai pris l'air et déambulé, spectatrice de mes pensées, j'ai pesé, comparé. Je suis donc allée voir plus loin, les autres, ceux qui se côtoient, se jaugent, se cherchent, s'agressent, la réalité des mondes sans pitié. Rien ne m'a parlé, rien ne m'attendait. Avais-je le choix, tu m'avais déjà ensorcelée.
On s'est retrouvées, je t'ai sauvé et je n'allais plus te quitter. Pas vraiment un coup de foudre, pas une évidence, le chemin est pavé d'étapes qui m'ont souvent laissée perplexe.
Je n'ai jamais posé de question, sur ton passé, sur ton pourquoi, sur tout ça, tu ne m'as jamais demandé quoi que se soit mais toujours eu la décence de ne pas nier que tu avais besoin de moi.
Je ne savais pas ce que je cherchais ou j'attendais mais je sais ce que j'ai trouvé.
Je n'ai pas toujours compris, tes malaises, ton mal être, tes silences, et parfois aussi tes cris. J'étais là et je faisais ce qu'il fallait. C'est en tout cas ce qu'il t'a fallut pour montrer aussi tes moments de bonheur, de confiance, de tendresse et la certitude que c'était aussi le quotidien.
Je ne regrette rien avec toi, je ne suis pas à la hauteur souvent mais c'est comme ça, parfois je te donne tellement que ça rattrape surement le temps.
Le temps passe d'ailleurs toujours plus vite pour toi, et j'espère bien te survivre, car après tout, de nous deux, il n'y aurait que moi pour parler de toi.
A nous ! Santé et tout çha !
On s'étaient rencontrées, d'abord croisées, non sans indifférence, mais avec tout de même une certaine nonchalance. On ouvre parfois des portes sans savoir que cela va surement changer une part de notre vie, on les ouvre tous les jours ces portes, même nouvelles, même inédites sans y prêter attention.
Si l'on savait, est-ce que l'on prendrait le temps ? Savourerait-t-on cet instant ? Peut être aurais-je mémorisé les contours, les couleurs de cette porte qui me menait vers toi. J'aurai imprimé dans ma mémoire à l'encre indélébile la sensation de la poignée dans ma main, la résistance et l'ampleur de mon mouvement, les veines du bois et ses sillons. Mais aussi le bruit, libérateur, faisant du probable une réalité, reliant l'imaginaire au palpable.
Mais je ne savais pas, et je ne me rappelle pas cette porte, mes souvenirs sont plutôt flous, inconséquents, mouvants sans pour autant réussir à ternir ce que je voyais.
Tel un couloir unique, droit, menant vers toi, j'ai occulté ce qui existait autour. Pourtant tu n'étais vraiment pas seule et dans le charme de l'enfance et la jeunesse, la concurrence était rude. Mais c'était tel un songe, une jeunesse endormie, triste ou malingre et toi, tu étais la vie qui m'appelait.
Je te voyais et je savais que tu m'attendais, que tu m'appelais mais la vie, cette vie, impatiente, mouvante, excitante, je ne l'ai pas saisie dans mes bras, parfois c'est simplement que la vie fait peur.
Je t'ai laissée, je suis partie en sachant que tu m'en voudrais.
J'ai pris l'air et déambulé, spectatrice de mes pensées, j'ai pesé, comparé. Je suis donc allée voir plus loin, les autres, ceux qui se côtoient, se jaugent, se cherchent, s'agressent, la réalité des mondes sans pitié. Rien ne m'a parlé, rien ne m'attendait. Avais-je le choix, tu m'avais déjà ensorcelée.
On s'est retrouvées, je t'ai sauvé et je n'allais plus te quitter. Pas vraiment un coup de foudre, pas une évidence, le chemin est pavé d'étapes qui m'ont souvent laissée perplexe.
Je n'ai jamais posé de question, sur ton passé, sur ton pourquoi, sur tout ça, tu ne m'as jamais demandé quoi que se soit mais toujours eu la décence de ne pas nier que tu avais besoin de moi.
Je ne savais pas ce que je cherchais ou j'attendais mais je sais ce que j'ai trouvé.
Je n'ai pas toujours compris, tes malaises, ton mal être, tes silences, et parfois aussi tes cris. J'étais là et je faisais ce qu'il fallait. C'est en tout cas ce qu'il t'a fallut pour montrer aussi tes moments de bonheur, de confiance, de tendresse et la certitude que c'était aussi le quotidien.
Je ne regrette rien avec toi, je ne suis pas à la hauteur souvent mais c'est comme ça, parfois je te donne tellement que ça rattrape surement le temps.
Le temps passe d'ailleurs toujours plus vite pour toi, et j'espère bien te survivre, car après tout, de nous deux, il n'y aurait que moi pour parler de toi.
A nous ! Santé et tout çha !
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