Nostalgie marine

FatiMaR

Que j'ai le cœur gros agité de grelots
Tintamarre dans ma tête

Le cœur à ras bord, au moindre sursaut
Je déverse sur ma vie, son flot de tristesse insoumis
Le cœur en berne, j'ai rendu les armes ce matin.
C'est ma vie qui chavire sur ce qu'il reste de mon navire.
J'ai tout jeté à l'eau, abandonnant mon corps, mon vaisseau.
J'ai voulu garder espoir sur cet océan morne et noir.

Au mal au cœur, s'ajoute la prison de l'âme et tous les doutes.
Si la pluie s'en mêle chassant, battant sur son passage mes sentiments.
Me reste l'espoir de ne pas sombrer, d'enfin un jour me relever.

Sur le sol mouillé, sur mes joues , des larmes séchées.
Sur mon coeur et mon corps, ton décor au fur et à mesure effeuillé.
Reste mon âme nue à travers ton regard dépouillée.
Dis moi ce que je suis, ce que je dis ou bien le reste.

Attachée à mon ancre je sens que je coule doucement
Les gestes au ralenti, le bleu gagnant peu à peu sur mes poumons
Entrainée par le fond, sentant mes émotions une par une glisser sur ma peau insensible.
Me voilà encore attachée au passé,
Sous les courants contraires, révèle-moi ce que je peux faire

Des rancœurs naissent les amertumes
Tu me laisses seule les affronter
Au fond tout le monde est déjà parti
Je coule encore dans l'oubli

Attachée à mon encre, j'espère partir un jour loin d'ici
Retrouvant un navire j'irai à l'autre bout de ma vie
En voguant sur une mer belle et calme, je reprendrai les armes...

et plus rien.