Danse de l'oubli
Au crépuscule, ton visage se confondait dans la lune
Plus le noir de la nuit envahissait l'espace et plus tes traits se dessinaient sur mon astre
Ne pouvant détacher mes yeux du souvenir de ton regard
Je marchais les yeux levés, la tête haute mais l'âme en berne de toi.
Perdue entre mes envies et ma réalité, je rêvais d'un ailleurs lointain et différent
Isolé et en paix, mais à chaque fois mes yeux se reposaient sur le souvenir de ton regard
Et cette lune qui continuait de m'éclairer, de me suivre, de m'éblouir
Je courrai, m'enfonçais dans les ruelles d'une ville en furie
Pour échapper à son regard, à sa lumière fade me cherchant
Puis n'y tenant plus je me retrouvais à nouveau sous son regard.
Un pas à droite ou à gauche pour l'éviter, de plus en plus vite
J'étais obligée de danser pour t'oublier, échapper à ses rayons de plus en plus rapides
Tournoyant et me déplaçant, me protégeant avec mes bras
J'en dansais à en perdre la tête, à en oublier le reste
Mais encore et toujours acculée je relevais la tête et tu me faisais face
Nous nous toisons, nous regardons, nous désirons
Tu auras beau me suivre, j'aurai beau me souvenir
Tu ne m'empêcheras pas de fuir, en une pirouette rentrer dans un autre monde
En un pas tomber dans un précipice de folie, où ma raison s'écoulerait par mes jambes
Où mes inquiétudes seront volées par le rythme de ces sons
Tu auras beau tourner et tourner aussi vite que moi
Suivre, crier, retenir, sentir que
tout, en une pirouette change,
tout, le temps d'une musique bouleverse
rien ne pourra nous épargner, ni la vie, ni la danse
Seul l'oubli, reste
Le temps d'une Yiddish Rhapsody.
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