Corps dénués de sens
Face à face, l'on s'égare
Sur les quais de gare, on se quitte
Toujours un peu soi-même
Face à face, l'on se jauge
Sur nos regards désabusés, on se juge
Toujours plus dur pour nous
Face à rien, je fuis ce que je vois
Le vide et les pleins de mon corps
Emplissant l'espace... d'un instant
Croire que tout n'est qu'illusion
Face à rien, je crie de désespoir
La chute vertigineuse vers les méandres noirs
Remontant toujours un peu
je ne peux éviter de tomber, à nouveau plus bas
Face à moi, le tout se trouble
Les courbes vides appelant le geste
Les formes pleines suppliant l'étreinte
Le désir dans ton regard inexistant
Face à moi, l'échec se voue
à une destinée fatale
Forgé de solitude affable
De bons sentiments mêlés d'amertume
Face à nous, on regarde au loin
Face à moi, tu baisses les yeux
Suis-je si dure à regarder ?
Suis-je si dure à désirer ?
Face à nous, on s'effleure
Face à moi, tu joues encore
Suis-je si dure à aimer ?
Suis-je si dure à aimer ?
Face à ces corps dénués de sens, on se sait vivants
Face à ces corps sans âme qui vive, on se sait différents
Face à eux, on s'aime tellement, et tellement ce n'est pas assez
Face à eux, on fuit vraiment, vraiment nos sentiments ?
Face à quoi nous retrouverons-nous, quand l'éphémère aura touché son but
Face à quoi nous retournerons-nous, quand nos mains se lâcheront
Suis-je si dure à aimer ?
Suis-je si dure à aimer ?
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