Retrouvailles
Et le voilà, il est là. Je le sens dans ma poitrine
A chaque souffle il se serre, me rappelant son existence
Croyant pouvoir vivre sans lui, on se sépare facilement
Mais quand le moment se fait présent, il cogne encore et toujours.
On peut tenter de l'ignorer, faire semblant de ne pas l'entendre
On peut toujours essayer d'y échapper, de faire taire les sens
On sait toujours la lutte vaine, et l'issue inextricable.
Il cogne toujours, il cogne encore, comme on frappe à la porte
Comme on sort de sa coquille, il y a quelque chose de vital
Dans ce qui arrive ensuite. L'attente est longue, moite.
On attends la délivrance, on espère, c'est l'essence même
Ce qui nous fait vivre, ressentir cette tension, cette pulsion de survie
D'attachement à l'autre, la communion des énergies dans un regard ou une absence.
Il y a dans la pensée, un pouvoir assez étrange,
Une traduction physique de ce malaise intense.
C'est à travers la douleur, la faiblesse ou le manque
C'est à travers, toutes ces choses qu'on pourrait prendre pour néfastes
Que va naître en chacun le soulagement du bonheur.
C'est en cet instant irréel où le manque est comblé
La douleur disparaît sous le sourire, la faiblesse contrée par l'épaule.
Cet instant magique, où enfin les membres se reconnaissent
Se laissent guider par un instinct n'ayant pour seule vocation ce retour vers ce qui n'était plus.
Je suis vouée à être le féminin qui te manque, le yin de notre complexité
Dans la chaleur de nos retrouvailles, ce n'est qu'à ce moment que nous sommes entiers.
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