Fermer la porte
Il y a peu de mots qui me sont restés. Dans les souvenirs, ce sont souvent les émotions que nous gardons dans la peau et le coeur, plus que les mots que notre esprit est effaré d’entendre.
Il y a des mots que l’on ne comprends pas, parce qu’ils n’ont pas de sens, parce qu’ils sont là pour dissimuler les véritables intentions et émotions. Se sont les déguisements et artifices que l’on mets pour éviter d’affronter ses propres peurs et choix. Si l’on essaie de rester rationnel et de prendre du recul pour comprendre, on n’aura pour autant aucune réponse de notre interlocuteur. Lorsque l’on dissimule par des faux prétextes ce n’est pas pour ensuite affronter la vérité face à face.
Il y a peu de mots qui me sont restés, par ce qu’au fond, rien n’a été dit, mais écrit. Rien n’a été discuté mais imposé. Rien n’a été sincère mais trahison. Rien n’a été franc mais dissimulation. Rien n’a été constructif mais agression.
Et pourtant dans le mensonge et la violence, j’ai toujours la force de chercher du sens. Et lorsque l’on ouvre enfin les yeux après des années à avoir pardonné sans qu’on nous l’ai demandé, excusé sans que l’autre ai des regrets, protégé sans que l’autre nous en ai remercié, on se rend compte de notre naïveté.
Tout est balayé par le bilan que l’on nous fait que “tout”, vraiment tout est devenu “rien”. Et que nous, nous méritons le mépris et la violence. Car l’autre a nourri sa frustration pendant des années, en agissant dans l’attente de gestes, de choses, de sentiments, d’attention, d’actes qui quand vous ne vous y confortiez pas par méconnaissance de ces attentes cachées nourrissaient en secret ce décompte que seul son esprit connaissait qui alimentait la haine.
Quelle que soit sa forme, il est peut être une alerte que chacun, de par son instinct de survie, son auto-préservation doit suivre en imposant sa limite c’est la violence. Ne l’acceptez pas, ne l’excusez pas. Quand elle se présente, surtout de votre amie alors arrêtez tout, éloignez-vous, préservez-vous.
Si vous expliquez que la violence est une limite que l’autre ne peut dépasser avec vous mais que vous êtes disposée à écouter, trouver des solutions, des fonctionnements nouveaux qui permettent à chacun de s’épanouir mais que pour seule réponse l’on vous dit sans discussion possible “d’accepter” cette violence. Alors partez sans regrets de fermer cette porte à jamais et de sortir de cette relation malsaine.
Bien sûr vous aurez le coeur gros de cette injustice, de l’incompréhension de la haine que vous subissez, bien sûr vous vous remettrez en question, parce que c’est ce que vous faites toujours même quand ce n’est pas votre problème, même quand ce n’est pas votre responsabilité. Car il s’agit de cela, chacun est responsable de ses choix, de ses actes et également de sa violence, et si malheureusement elle s’abat sur vous du jour au lendemain, vous pourrez retourner et réfléchir à la situation dans tous les sens mais... ce n’est pas votre décision ou votre responsabilité.
Libérez-vous en et fermez calmement la porte de cette relation et de cette vie qui n’est plus. Car derrière vous, une fois cette porte fermée, il y a des personnes bienveillantes et aimantes qui vous attendent et qui sont là pour vous soutenir vers votre nouveau chemin qui vous aime comme vous êtes et seront là pour vous sans rien attendre en retour que vous soyez juste vous et heureuse.
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