Les inspiratrices

 J'ai réfléchi à une femme inspirante que je souhaitais mettre à l'honneur. Mon esprit a vagabondé dans le temps et l'espace et mille visages me sont apparus. De ceux les plus illustres aux plus illustres inconnues, toutes étant d'égale d'importance.

Dans ce morphing coloré et multiples, une idée est ressortie, un trait commun qui les reliait toutes, invisiblement, c'était quelque chose dans le regard je crois, une lueur forte, une détermination qui ne laissait pas de place à s'excuser d'être.

Ces femmes inspirantes il y a quelque chose chez elles qui m'électrise et m'attire, une admiration, un instant en suspens où juste la contemplation me suffit, me nourrit.

Je vais tenter de vous les décrire l'espace d'un instant, ce temps que vous prenez en dehors de votre quotidien pour lire ses lignes.

Il y a cette femme cassée, blessée. Un oiseau exotique aux ailes brisées qui a bâtie dans sa cage un univers coloré. Peuplé de cauchemars et de rêves, de désirs et de vie. Elle hurle sa douleur aussi fort qu'elle célèbre la vie, elle est plus femme que tant que femme qui enfantent et se pensent définies ainsi. Elle aime, est trompée, elle pardonne, elle se donne, elle assume et s'assume et séduit. Elle laisse ses poils apparents, se fiche de ce qu'on en pense et se rend visible et désirable. Elle avance et créé, elle défend ses idées d'un monde différent, plus juste, plus tendre, jusqu'à son dernier souffle et avec un sourire camouflant la douleur intérieure la dévorant.

Il y a cette femme opprimée. Aucun rêve n'est assez grand pour elle, aucune marche ne sera assez haute pour l'empêcher de la gravir. Même la plus noble et la plus brillante d'entre eux, elle doit encore prouver et être plus. Elle le sait, elle ne s'en offusque pas car elle est capable de tellement plus. Son intelligence est fine, subtile, ses mots sont percutants, francs, elle secoue avec classe, elle soulève et renverse les classes. Elle se met au service sans devenir servile, elle honore et élève sans rabaisser, mais ne se gène pas pour dénoncer les hypocrisies. Sa voix est son arme, la tête haute ses valeurs, elle se lève et rassemble.

Il y a cette femme sublime. Elle n'a rien demandé, ni rien fait pour ça. Peut être suis-je la seule à la voir comme ça, mais son sourire est chavirant, son regard profond est renversant, elle est sensuelle et belle. Un charme, une grâce, elle ne minaude pas. Quand elle dénonce, elle touche de sa voix, ce qu'elle cherche ce n'est pas plaire à tes yeux mais toucher directement ton cœur. Elle veut provoquer une émotion, transmettre une passion, transcender ton corps et créer ce lien sublime. Elle rend la vie plus douce, elle rend les gens meilleurs.

Il y a cette amie que la vie cherche à abîmer et qui se relève, toujours, même le front couvert de sueur et de larmes, cette guerrière au cœur pur qui n'a pas le temps de s’apitoyer.  Il y a cette amie attentive et secrète, observatrice elle guette les signes des âmes en détresse pour les apaiser. Il y a cette amie lumineuse, vivante, vibrante, au rire franc, au regard juste qui soutient et relève pour que tu continues ton chemin. Il y a cette amie sensible et fêlée par des hommes qui ne savent pas aimer, elle est cabossée, elle est meurtrie et elle donne encore, un sourire, une envie, de l'amour, du rêve, elle rêve et dans ses yeux magnifiques il y a l'espoir. 

Toutes et plus encore, elles sont inspirantes, elles sont bienveillantes, elles sont fortes et libres. Mais rien n'est idéal, idyllique, et ce qui me touche le plus, ce qui les rends sans cesse meilleures, ce qui les élève plus haut que n'importe qui... ce sont leurs doutes. 

Elles ne sont pas toujours sûres de tout, elles ne savent pas toujours tout, elles ont besoin de l'autre, sœur ou frère peu importe. Elles aiment les hommes, elles aiment les femmes peu importe, il n'y a pas l'ennemi, il y a le changement nécessaire, le dessein universel d'un avenir apaisé, équilibré, d'un bonheur multiple construit qui n'exclut pas mais développe. 

Ce sont mes inspirations de toujours ou de tous les jours, croisée dans un couloir le temps d'un regard, admirées pour leurs œuvres directes ou indirectes, dans l'ombre ou la lumière, sous le feu des projecteurs ou dans la grâce de la silhouette qui se dessine, avec ou sans visage, ou 100 visages.

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