A la contrée des anges

 Prendre soin de son jardin, de son temple, de son corps, de son âme.

Tout cela n'est qu'une seule et même chose.

Mon jardin, ce que je plante, que je lis, que je mâture et réfléchis. Ce qui grandit petit à petit, ce que le temps me permet d'acquérir. Ce qui fleurit ou devient fruit. Ce qui nourrit et retournera à la terre. Ce qui au fil des saisons, des pluies lavantes ou ravageantes, du soleil réconfortant ou brûlant et polis et façonné au fil du temps. Des sillons et des chemins tracés, des graines transportées par les oiseaux libres.

Mon temple, le gardien, la sentinelle. Ce qui m'élève, ce qui m'enlève, mes maux, lourds fardeaux. Ma pause, ma respiration, un amour infini. Des trésors brodés d'or. Des anges veillant sur les méandres de mon âme, calmant les flots déchaînés, les mers tumultueuses, caressant de leurs douces plumes les corps et les esprits, insuflant un sourire, inspirant des fous rires.

Dans toutes ces possibilités, ces capacités nouvelles, ces dons intuitifs qui ne voient s'opposer que des limites corporelles, il y a un espoir tendre, une volonté de lien charnel et terriblement humain dans ce territoire divin.

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