SoMe NiGhT
Jour après jour, je me détruis, tu me détruis. J'aurais aimé être autrement, pour moi avant tout, comment oserai-je renier mon égoïsme; et pour toi après tout que serais-je sans toi. Peut être rien, peut être tout, mais tout sauf moi, tu as toujours été mon ombre, "ma blanche aux yeux de cire", tu es cet idéal que je n'atteindrais jamais et que je n'espère plus. Tu es pleine de tout ce que je ne suis pas, et je suis pleine de tous ces désirs qui se refusent en toi. De tes envies honteuses, de ta maladive aggressivité, de tes doigts cripés, de tes paroles blessantes et aiguisées comme des piques qui me rentrent dans la peau et marquent dans un sang invisible pour les yeux mais qui me souillent de bas en haut. Tu te diriges vers le ciel, tu t'élèves et tu es belle, intouchable sûre de toi, pendant que je te sers de marche-pied pour plus m'enfoncer vers le bas, vers cette atmosphère qui m'est familière. Cette atmosphère chaude, oppressante, qui sent la pourriture et m'entoure, me suit partout, se colle à moi, me bouffe petit à petit, me prend par la taille de ses griffes acérées, laisse sur mon abdomen ces marques encore visibles, ou serait-ce mon esprit ?
Non pas totallement, tes yeux qui me regardent si vivant pendant que ce métal trompeur me renvoi le vide que mon regard aspire, comme un tourbillon vers les ténèbres que mon esprit si souvent révèle. Si différentes toutes les deux ma blanche, qui pourrait se douter que tu m'arraches le coeur quand l'astre blanc s'élève, que tu me suces le sang à m'en faire perdre la raison, que tu pénètres en moi comme un spectre. Qui ? Ne te protège pas derrière ces lignes en arabesques, droites ou courbes qui deviennent le langage des sourds, des aveugles et des muets. De ceux qui ne veulent pas comprendre, de ceux qui ne seront jamais nous, toi ma blanche, moi ta noire, mais juste moi...
Non pas totallement, tes yeux qui me regardent si vivant pendant que ce métal trompeur me renvoi le vide que mon regard aspire, comme un tourbillon vers les ténèbres que mon esprit si souvent révèle. Si différentes toutes les deux ma blanche, qui pourrait se douter que tu m'arraches le coeur quand l'astre blanc s'élève, que tu me suces le sang à m'en faire perdre la raison, que tu pénètres en moi comme un spectre. Qui ? Ne te protège pas derrière ces lignes en arabesques, droites ou courbes qui deviennent le langage des sourds, des aveugles et des muets. De ceux qui ne veulent pas comprendre, de ceux qui ne seront jamais nous, toi ma blanche, moi ta noire, mais juste moi...
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