Tour Eiffel party

pravin buddh

C'est souvent quand on est tenté par les points les plus hauts que l'on se rend compte que les chemins à parcourir ne sont jamais aussi simple qu'on le croit. Au final l'homme aime la difficulté. D'un côté elle donne à ses envies et ses actions, une dimension, un challenge. D'un autre elle transforme l'acte anodin en quelque chose de foncièrement surhumain. La difficulté d'une chose est-elle d'abord pour nous-même un moyen de nous surpasser ou permet-elle avant tout d'exister différemment aux yeux du monde ?
Lorsque j'ai marché indifféremment dans ce monde qui m'étais inconnu, sous les yeux de ces gens, à quoi pensais-je ?
Les liens que j'ai tissé dans ce paysage monochrome, on crée autour de moi, une tenture aux dimensions extraordinaires dans laquelle chaque fils avait une couleur et une place précise. Ce n'était qu'en m'éloignant de cet enchevêtrement que je voyais les limites discontinues de cet univers. Chaque parole fut étudiée, chaque geste prévu et chaque rencontre attendue. La maîtrise parfaite de cette tenture n'étais pas de moi qui découvrait encore sur ces dessins présentés à moi, les subtilités inabordables auparavant. Il semblait donc que si les limites de dimension de cette oeuvre étaient flous - surement aussi grand d'un pan de mur - plus l'on grandissait, plus on observait cette chose à la fois étrangère et familière d'autres dimensions s'offraient à nous. La tenture et les fils avaient également une profondeur, des recoins, une vie propre émanait de ce lieu qui permettait de plonger à travers un univers qu'on ne pouvait que découvrir comme le sien. C'était mes yeux qui me permettait de voir ce que je ne voyais pas; c'était mes mains qui me permettaient de toucher les reliefs d'une réalité que je croyais figée et lisse; c'était mes oreilles qui me permettaient d'entendre les bruissements que je ne percevaient pas. C'était donc les capacités données à mes sens qui avait permi à cette réalité d'exister ou alors existait-elle avant et il m'était impossible d'y accéder ?
Le saurais-je un jour ? Est-ce important au fond ?
Avez-vous perçu cette autre réalité qui aussi proche de celle qui nous fait vivre et celle qui surement nous fera survivre ?