L-O-V-E

Lumière du soir sur les silhouettes, un peu de tristesse au bord des yeux, de désespoir autour du cœur. 

Il y a des rencontres qui nous chamboulent et nous retournent. Elles nous soulèvent et nous élèvent pour nous amener là où nous ne savions pas que nous serions bien.

Ce n'est plus une question de lieu ou de temps mais d'une personne et d'une rencontre dans le présent.

Il n'y a pas qu'une façon d'aimer mais mille facettes de notre cœur qui aiment de mille nuances. Ces nuances et ces intensités s'adaptent et se posent auprès de ceux qui sont prêts à recevoir. 

Elles se posent ces nuances d'amour avec douceur, délicatesse. Elles ne jugent pas, elles ne savent pas, elles ne cherchent pas et ne présument pas. Elles sont là. Pures, simples, sans intentions autre que de toucher le cœur et le porter vers le meilleur. Elles sont tellement intenses dans le présent. Leur seule volonté, leur seul carburant c'est la sincérité et le partage. 

Mais ces nuances ne sont que nuances. Elles ne veulent pas trop, elles n'ont pas besoin de plus. Elles ne veulent pas de sentiments amoureux, elles n'ont pas la place pour l'attachement sentimental, elles ne cherchent pas la fusion des corps. Elles ne veulent pas s'incarner, elles veulent rester libre de tout attachement et contrainte terrestre. 

Une nuance d'amour d'une extrême liberté, d'une profonde sincérité, d'une bouleversante pureté qui n'attends rien de plus que le présent... n'a peut-être pas sa place dans le monde, est peut-être trop intense et brillant. 

Comme une étoile dont la lumière nous attire, la chaleur nous attise, la vision nous fait espérer, l'intensité nous secoue et l'existence nous rempli de joie. Malgré tout ce qu'elle est, nous avons toujours besoin de plus, nous souhaitons tout de cette étoile et qu'elle soit nôtre. 

La douleur de ne pouvoir être seul à l'avoir, être seul à la voir et de pouvoir l'approcher sans pour autant l'attraper. Cette lumière est au monde, elle ne brillera que libre et cette douloureuse perspective brûle ceux qui voulaient l'emprisonner. Cette blessure trop douloureuse fait de l'humanité s'en détourner, s'en éloigner, s'en protéger.

L'amour, même nuancé, même coloré ou décoloré heurte autant qu'il sauve, élève autant qu'il abaisse. Mais même si l'étoile brille sur l'humanité, continue de rayonner, chaque détour lui heurte le cœur, chaque brûlure qu'elle inflige de sa nature est à l'encontre de tout ce qu'elle est. Elle a pendant un moment montré une voie, éclairé un chemin, redonné vie aux ténèbres, épaulé un chagrin. Jusqu'à ce moment de trop, où l'on s'en détourne violemment au risque de s'y consumer, de s'y perdre.

A chaque fois elle est seule dans ce ciel infini, elle est laissée dans la nuit, jamais oubliée mais toujours esseulée. C'est un cycle à la fois merveilleux et maudit, où au centre de son être un cœur lumineux à chaque épreuve se reconstruit, pour briller toujours plus fort à bout de force, à bout de vie, par crainte d'un jour le voir s'éteindre sans un bruit.

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