Celebrate

Trouvé, le bon son dans les oreilles, celui qui transforme, metamorphose la crisalide en papillon. Il n'y a que ce qui lui va, ce qui résonne dans l'air, comme une urgence à vivre qui passe de l'un à l'autre. Se transmet la douce folie qui transcende l'esprit. Aidé des vapeurs, des liqueurs chacun oublie, dépose le poids de l'année, des baisers, des espoirs. Chacun donne ce qu'il est, ce qu'il peut, ce qu'il veut.

On choisit le costume que l'on veut, on devient l'animal qui prend forme en nous. On s'accroche à nos regards, nos sourires, nos caresses, nos envies. Toute la nuit, on navigue d'envie en avis, de désir en plaisir, on goûte à la vie, on se soutient, on surveille les arrieres de chacun. 

Haut perché, elle vrille, elle brille. Dans le noir, les courbes de ses jambes viennent hanter le souvenir de ses déhanchés. La peau colorée des néons danse sur les lumières qui l'habillent et dans les regards agards dans le noir, se sont les désirs qui habitent.

La fièvre atteint les cœurs. Le rire aux éclats, les reflets flous, on se plaît dans l'impossible, on rêve à l'indissible. Il n'y a nulle part où se cacher, rien n'a inventer, juste oser.

D'une autre époque, un échappatoire, une solitude délivrée par les regards et les mains qui heurtent le réel. Un goût de paradis pour éteindre les doutes et les incendies. Les couteux tirés, lancés, plantés. Peux tu croire que c'est si bon de déposer les armes et de jouer à un autre jeu. Sans perdant, juste la liberté, sans statut, la stature et les épaules dénudées. 

Entendre ta voix, crier, te défier, clamer qui tu es. Montrer de quoi tu es capable, lutter contre le temps, ne pas attendre, ne pas transiger. Faire, de suite, donner, partager, avides et généreux on emplit toujours les coupes et les cœurs.

Se dessiner dans la pénombre, tomber sur toi, voir en toi, prendre soin, ne pas savoir ce que l'on fait et le faire. Ne laisse plus jamais partir cette sensation.


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