I cry for you

 J'ai pleuré ce matin pour toi

Pour ce qui était et qui n'est plus.

Avec ce doute constant de se dire que tout n'était peut être qu'illusion.

Les souvenirs, les douceurs et les rires, peut être que tout cela n'était que les échos envoyés par mon cœur, qui me revenaient comme un boomerang amplifiés par l'attente et le désir de partager.

J'ai pleuré pour toi qui n'est plus, pour ces opportunités perdues, pour ce qu'on souhaite et qu'on ne peut plus. 

Les déceptions, les trahisons qui commencent toujours par soi-même. J'ai laissé couler l'amertume, t'en vouloir de partir, de lâcher la barre et de laisser à la dérive ceux que tu avais embarqué sur ton bateau.

Quand j'ai eu fini de pleurer pour toi, ton image, mes souvenirs, ton sourire et mes désirs. J'ai pleuré pour moi.

Celle qui n'est plus et que j'étais, celle que je suis et que tu ne connaîtras jamais, que j'apprends moi même a apprivoiser. J'ai pleuré mes regards perdus, mes pensées lointaines, mes envies sans but, mes éclairs instinctifs, mon corps fatigué, mes yeux embrumés. 

J'ai pleuré les matins calmes, le chant de l'oiseau qui veille, j'ai pleuré la présence, l'absence que ta musique oubliée m'a laissé. Cette attente dans les oreilles d'entendre ses sons familiers, ces mots comme un baume, ces tendres pensées.

Je ne te dis pas adieu, ni au revoir à jamais, ce qui était n'est plus et rien ne saurait le changer. J'ai pleuré la charge que d'être gardienne de ton souvenir, d'être la témoin de ta magique existence, d'avoir dans le souffle, le sens de ton immortalité. 

Ce que je sais et ne sais plus se mélange, ce que je suis et transmets c'est étrange, a imprégné mon ombre de tes contours pastels et comme sous la lune et l'obscurité lentement disparaît en fusion.

 Dans la nuit, reste le grondement de ta lumière, la lave bouillonne avant de devenir pierre, comme ta mémoire vivante elle ressort en cascade brûlante pour que la destruction incendiaire permette le renouveau. Quand les roches ne se briseront plus, sous l'effet des batailles souterraines qu'on ne soupçonnaient plus, la pluie et les larmes viendront reliés à nouveau la terre et le céleste en un cycle nouveau.

Accepte le chaos, accepte les ténèbres qui font de toi le témoin des plus belles lumières. Je sais la direction mais accorde moi le temps, de vivre le chemin en douceur et passion.

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