Une vie à Lille

Discussion tardive avec ma jumelle sur internet. On s'est revu si vite à Toulouse la dernière fois, une escapade à la gare, le temps à rattraper vite, si vite. Le temps d'une nuit, courte, si courte. On se retrouve dans des endroits improbables avec des gens improbables.
On se casse ma belle, avec nos deux souliers, l'heure fatidique est passée, on ne s'est pas transformées.
Une fois rentrée on entame les transformations, humm senteurs de la cire chocolat... Déjà la matin retour à la gare, mal au bide, mal au vide, déjà les au revoir. Ce fut court mais bien.
Ambiance feutrée, lécheur de pied, dégoût partagé, passablement énervées, légèrement soulées... intense et succinct.


Retour à la discussion tardive avec ma jumelle. Possibilité de partir, serait-ce fou ?
Coup d’œil furtif sur les divers transporteurs, sincèrement si je veux retrouver mes ailes se sera l'avion. Voler vers toi, à tire d'ailes, plus vite encore que mes idées ne peuvent t'atteindre pas si fou finalement.
Analyse topographique, relevé des heures de bus, léger stress acide, tension dominée.
Excitation d'un départ programmée.


Sans avoir eu le temps d'y songer me voilà déjà dans l'avion, avec deux heures d'avance à l'aéroport, il ne manquerai plus que je le rate...
C'est étrange de survoler la France et de n'y voir partout que les mêmes nuages, je me retrouve à côté des ailes, face à la vitre sale et étroite que l'on nomme hublot. Un avion de vieux, fonctionnant au ralenti, papi entreprise à côté de moi à pensé à tous les journaux possibles. Idées bêtes me traversent l'esprit, s'il arrive un truc sur terre pendant qu'on est dans les airs, combien de temps peut-on rester en vol ? Si je lui demandais son Sudoku, il est nul je l'ai déjà presque fini.... Dérangée dans mes délires par des regards complices, je me ravise et prends ma patience en mal à défaut du contraire.

Ça y est on atterri, jrécupère mon sac, aussi lourd que si j'y avais caché des dizaines de clandestins ( ça y est mon côté sudiste réapparaît), c'est fou comme cet aéroport est petit, c'est fou comme les vieux sont comme des gosses quand ils sont en groupe. J'ai déjà eu droit à toutes les blagues vaseuses et les insultes dans l'avion. " Eh Georges, tu as vu ils ont fait des tarifs pour le troisième âge, tu vas pouvoir en profiter et même t'offrir une perruque..." Blague douteuse à laquelle le fameux Georges répond d'un magnanime "J'temmerde Robert".
Quel match ! Aussi passionnant qu'un match de rugby pendant la coupe du monde....


Arf bon, me revoici devant la navette qui va me rapprocher de ma Juju. Et voilà mon premier contact avec les gens du Nord, le chauffeur de la navette, un vrai de vrai qui me dit que c'est "Treoueu euros " avec un sourire tellement sincère qui ferait fondre la banquise.
Sensation étrange pendant le trajet, je sens ce qu'il va se passer.
Les larmes aux yeux je pense déjà que je ne voudrai pas repartir, que c'est beau d'arriver quelque part sans rien connaître, de se dire que je vais retrouver Sarah, trop heureuse, juste trop heureuse d'être là.
Mais en descendant la ville m'apparaît déroutante, je ne sais pas quoi faire, ni où aller, je décide de me rentre directement chez Sarah, le métro me paraît tout de suite plus accueillant. Étrange, j'ai toujours aimé les métros, j'ai toujours discuté avec leurs habitants, les gens des bas fonds que l'on ne rencontre qu'en ouvrant l’œil et le bon.
J'attends ma jumelle, j'ai de la lecture, je patiente, je m'occupe, me questionne. Enfin je trouve l'entrée de son chez elle, j'avoue avoir chercher longtemps et m'être presque résignée mais là encore une péripétie, la porte est fermée. Que faire ? L'attendre patiemment dans les escaliers ? non je l'appelle, elle me dit que squatter chez son voisin s'il est là. Je me vois bien faire ça, " bonjour c'est moi, tu ne me connais pas mais je vais squatter chez toi grâce à ta voisine ! " ou alors quelque chose du genre " heu j'ai perdu les clefs que j'ai jamais eu, je suis obligée d'attendre mon double ?" Bon je prend mon courage à deux mains, et je frappe à gauche.... Personne bon ça commence mal, je frappe à droite.... Et voilà premier contact avec un voisin de Sarah, adorable il me laisse entrer pourtant à sa place, je sais pas si j'aurai eu confiance en moi, on discute, le temps passe vite, très vite et hop j’entends Sarah rentrer. Pour faire court à partir du moment où je la vois, c'est parti pour une semaine folle.

Folle pour plusieurs raisons, j'ai eu l'impression de tout vivre plus intensément, en accéléré, j'ai eu le sentiment de rencontrer des gens adorables, plus que exceptionnel, et que les gens que je croyais connaître me décevaient. Tout me paraissait différent, unique, chaque moment fut un enchantement. En une semaine j'en venais à savoir tout ce que Sarah faisait et pensait et réciproquement et puis passer à ça après des mois plus ou moins distants... Qu'on le veuille ou non, ça surprends agréablement. En partant j'avais peur que tout cela s'estompe...
Alors là c'est le moment le plus agréable du récit je vais vous parler des gens que j'aime ^^


Sarah, ma motivation suprême pour venir dans le nord. Ma princesse, mon amie, ma complice. J'avais déjà écrit un texte un peu nostalgique à son sujet, que puis-je rajouter ? Elle est encore plus épanouie avec le temps, plus ouverte, plus gentille encore. C'est agréable qu'entre nous les choses soient si naturelles et évidentes. Je sais que Toulouse te manque aussi parfois, mais tu seras jamais très loin de nous c'est sûr. Maintenant Lille aussi va me manquer parfois. Même si je l'ai déjà fait, je tiens à te remercier, pour l'énergie nouvelle que tu m'as donné, pour ta compréhension et ton écoute sans jugement. je te remercie pour tout ce qui c'est passé cette semaine jusqu'à l'aéroport. Je te remercie pour nos larmes partagées. Je te promets que mon amitié ne faiblira pas pour toi avec le temps. Prend confiance en la femme superbe que tu es, un rayon de soleil dans le ciel grisé de Lille.


Olivier, mon olive verte du sud. ^^Mon artiste qui sera connu un jour c'est certains et peut être plus tôt qu'on le croit. Tu es touchant par ton côté artiste, je me reconnais dans tes changements d'humeur, tes états d'âmes. On se ressemble beaucoup et c'est si bon de rire de tout avec toi. Lille m'a permis de te trouver, te retrouver, de te connaître plus, de t'apprécier plus aussi. Un petit côté insouciant parfois, vois-tu quand je pense à toi, je ne peux m'empêcher d'avoir le sourire. Merci pour le petit concert privé, merci pour les émotions partagées, l'écoute attentive, les conseils avisés. Tout ce que j'aurai à te dire tu le sais déjà, tu as tout en toi, et tu es capable de merveille. Je sais que tu aimes être rassuré malgré ton assurance de façade, alors je te le dis tu es véritablement un artiste, tu en a le talent, l'âme et la mesure. Je serai toujours une fan, alors n’oublie pas le koala quand tu feras l'Olympia ^^


Tristan, tu as été une découverte fabuleuse. Un esprit libre et léger, une tendresse infinie, c'est dur en une semaine de connaître quelqu'un, même en année c'est dur. Mais toi, il y a un côté de toi qui ne m'est pas inconnu, comme une sensibilité identique aux êtres, une fragilité et une force immense à la fois. Tu es complexe, tu es nuance, tu es ... toi. Tu as regard troublant, parce que tu regardes en même temps l'être et l'âme. Tu es curieux et tu cherches sans même un mot. Lorsque je pense à toi, je souri aussi, je ne suis pas triste, mais déjà nostalgique des choses, avant même qu'elles soient passées. C'est comme une enveloppe douce qui enrobe les moments importants. Je ne peux t'oublier, être magique.

Rémy, c'est une surprise. Enfin rencontrer le fameux Rémy, quel honneur. Un après-midi passé vraiment apaisant. Voilà Rémy, c'est une personne qui apaise. Tu as un sens de l'humour phénoménal, et une gentille plus que notable. Un talent incontestable, une voix belle
et tu joues bien. En fait tu es un bosseur, dormeur, persévérant, déterminé. Si tu descends dans le sud avec Sarah, vous serez les bienvenus. J'espère te revoir un jour ou l'autre.


Mathieu, le voisin de Sarah, la personne chez qui Sarah aime squatter... Je comprends en même temps, il est gentil, aime la fête, discuter et surtout.....dormir !
Je suis contente d'avoir pu discuter avec toi avant de partir. Tu es très franc et touchant. Une marmotte mais c'est pas grave ça, je suis bien un koala moi. On a bien rigolé et bien discuté. Merci à toi et prends soin de ta squatteuse favorite.

Fan, le voisin de pallier de Sarah, il est excellent. Fan je te remercie pour moi, tu as été Mr- technologie, besoin de quelque chose ? Hop on va chez Fan, tu m'as permis de faire des photos, alors rien que pour ça tu mérites ma reconnaissance. Tu as rigolé à toutes les bêtises que je peux dire, merci parceque comme ça on se sent moins seul, et grâce à toi j'ai pu manger du riz et manger avec des baguettes, ça c'est la classe ! Merci Fan et un petit coucou à toi !


Voilà il y a eu aussi des amis de Sarah, ses amis de fac, Valentin, Maxtone... Merci à tous de m'avoir si bien accueillit à Lille. En tout cas pour que je regrette déjà d'être partie....

Voilà, si ça ne vous donne pas envie d'aller à Lille, je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus, mais si vous y allez.....penser à m'amener !