Forget me softly
Ils y en a qui disaient don't worry, be happy
S'il est vrai qu'après tout on en rit
Ils y en a qui disaient des je t'aime à tout va
S'ils sont aujourd'hui aigris ou las
Ils y en a qui m'disaient un jour tu verras
Et pourtant je ne comprends toujours pas.
J'ai en moi des sourires, des humeurs maladives
Je suis remplie de désirs, d'envies et d'esquives
Dans mes souvenirs des parfums inodores
Dans mes mains, des lignes incolores
C'est en noir, que j'ai coloré les cases
C'est en blanc, que j'ai fait table rase
Il y a une impression qui me colle à la peau
Des images, plus parlantes que les mots
Des éléments de mémoire rappelant nos erreurs
Des fragments déchirés, arrachés à mon coeur
J'ai en moi ce mal-là, ce spleen de douleur
Et pourtant hors des songes ne reste que la douceur
J'aurai dû être froide, dure et distante
J'aurai dû être ce que je montre, garder l'allure lente
J'aurai dû coller parfaitement au personnage
Quitter ta peau, sortir les maux qui n'étaient que mirage
L'air est pur au dehors, il est dur sur ton sort
Respire le temps qui fuit, la vie qui lasse
Pose tes pieds sur ta terre, sur tes racines
Affronte, de jour, de nuit, avant que tout ne se casse
Que tu marches sur du verre, ou t'explose sur des mines
Que tu survives aujourd'hui, t'accordant un répit
Que tu meurs dès demain sans espoir de sursis
Respire et affronte ce qui dans ton ombre te suis.
J'en ai croisé des regards
J'en ai compris des sens
J'en ai jugé des hasards
J'en ai jeté des lances
J'ai vu ton essence
J'ai voulu craquer l'allumette
Pour alors incandescent
Tu comprennes enfin mon être.
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