Je ne suis pas...

 Je ne suis pas...

Pas tout ce qu'on pense de moi, pas tout ce qu'on investit sur moi. 

Parfois meilleure et parfois pire.

Je ne suis pas tout ça, je ne suis que moi. C'est déjà assez, c'est déjà beaucoup, c'est selon.

Je suis objet, je suis sujet. De fantasmes, de regrets, de haine ou d'amour, d'espoir ou de déceptions. 

Je ne demande rien mais pourtant on me dit tout. Toutes vos envies sont les vôtres, vos désirs vous appartiennent, vos attentes pour vous combler, vos mépris pour vous faire exister. Tout est à vous.

Quand je les vois je recule, quand je vous vois ça me bouscule. Quand vous m'ignorez, je m'esquive, quand vous m'encensez je dérive.

Dans vos silences je lis vos regards. Dans vos reproches je sens vos failles. Dans vos mots doux je vois vos envies. Dans vos questions apparaît la déroute.

Ça déborde en moi, c'est toujours trop. C'est de l'excès, l'entière complexité de l'être au service de l'empathie et la sensibilité. A fleur de peau, je caresse la vie, je ressens la nuit et les êtres.

Ce que je suis, ce que je donne,
Je ne veux pas autre chose ça paraît fou.
Je ne souhaite pas et n'attend pas autre chose que le respect de mon être c'est pas commun ou pas humain.

Je ne veux pas d'addiction, pas de contrainte, pas de tension, pas de plainte.

Etre intensément présent dans un moment, être à nu face à soi et à l'autre. Se montrer sans se cacher, derrière le miroir dans lequel l'autre se plaira à regarder. Se montrer sans se cacher derrière la façade dont l'autre a besoin le temps de changer. 

Être juste lumineux, présent, moi et ne rien attendre qu'apprécier la présence. 

Comme un besoin vital, faire tinter les silences, faire ralentir les cœurs, faire briller l'ombre.